Le Danemark est le premier pays européen à lever toutes ses restrictions sanitaires. Masques, pass sanitaires et jauges appartiennent maintenant au passé dans le royaume scandinave.
A partir de ce vendredi 10 septembre, le «coronapas» (le pass sanitaire danois) n'est plus obligatoire pour assister à un rassemblement sportif ou rentrer en boîte de nuit. Il s'agissait de la dernière mesure de restriction encore en place.
Cet été, le Danemark avait déjà engagé un processus d'allégement des mesures sanitaires. Depuis le 14 août, le port du masque n'est plus obligatoire nulle part. Et depuis le 1er septembre, les Danois peuvent se rendre au restaurant ou boire un verre dans un bar sans présenter de pass sanitaire.
Les rassemblements ne sont plus limités par des jauges. Ce samedi, le promoteur de spectacle Live Nation organise un concert à guichets fermés de 50.000 personnes, une première en Europe.
Le Covid-19 n'est plus «une menace grave pour la société»
Le 27 août, le ministre de la Santé danois Magnus Heunicke annonçait la levée prochaine des restrictions en expliquant que le Covid-19 ne représentait plus «une menace grave pour la société»
«Si le virus n'est plus une menace pour la société, c'est uniquement grâce au vaccin», rappelle l'épidémiologiste danois Lone Simonsen. Le pays bénéficie en effet d'une bonne couverture vaccinale. Concrètement, 73% des 5,8 millions de Danois sont aujourd'hui complètement vaccinés tout comme 96% des 65 ans et plus.
environ 500 cas par jour
La stratégie danoise semble payante. Le royaume enregistre chaque jour quelque 500 nouveaux cas et affiche un taux de production du virus de 0,7. Des données qui permettent aux autorités sanitaires de considérer la situation comme «sous contrôle».
L'OMS a salué le gouvernement danois d'avoir su instaurer au cours de la crise sanitaire une relation de confiance avec la population. «Le Danemark a, tout au long de la pandémie, mis en oeuvre des mesures sociales et de santé publique pour réduire la transmission, mais dans le même temps, il s'est largement appuyé sur les individus et les communautés pour qu'ils se plient de leur plein gré aux conseils du gouvernement», souligne Catherine Smallwood, chargée des situations d'urgence à l'OMS Europe.
Fin août, Magnus Heunicke avait toutefois précisé que le gouvernement «n'hésitera pas à agir rapidement si la pandémie menace à nouveau les fonctions essentielles de la société».